Les principales interventions chirurgicales :
 
 
 
chirurgie laparoscopique
 




1. HISTORIQUE et PRINCIPE :

La chirurgie laparoscopique initialement développée par les gynécologues et les chirurgiens digestifs a fait ses premiers pas en urologie dans le début des années 90.
Actuellement elle est arrivée à maturation et permet de pratiquer une grande partie des interventions urologiques autrefois pratiquée en chirurgie à ciel ouvert (c’est-à-dire avec ouverture pariétale). Les urologues se mettent assez facilement à ce type de chirurgie car il ont l’expérience depuis 30 ans d’opérer en regardant avec un système optique pour la chirurgie endoscopique (et depuis 20 ans en regardant une caméra pour opérer).

Le principe de cet abord chirurgical consiste à mettre en place une caméra dans le ventre par une petite incision de 1 centimètre et de mettre des instruments opérateurs, en général 2 ou 3, par d’autres petites incisions de 5 mm. L’espace de travail est réalisé par injection d’un gaz très soluble (le gaz carbonique) au moyen d’un insufflateur qui sera enlevé en fin d’intervention. Cette technique nécessite pour l’instant une anesthésie générale.
L’opérateur opère ainsi en regardant une télévision.
En cas de chirurgie d’exérèse (ablation d’un organe) il est toutefois nécessaire en fin d’intervention d’agrandir un peu une incision (jusqu’à 3 ou 4 centimètres) afin de pouvoir extraire l’organe qui aura été préalablement mis dans un sac.

2. AVANTAGES DE CETTE TECHNIQUE :

La vision des organes opérés est meilleure, surtout quand ceux-ci sont très profonds comme la prostate ou la glande surrénale, et la qualité de la dissection s’en trouve améliorée et est donc moins traumatisante. D’autre part la qualité de cette vision rend l’approche anatomique meilleure de l’acte chirurgical.
Cette technique permet également de rentrer ou de réaliser des espaces de dissections parfois inaccessibles à la chirurgie conventionnelle.
Les saignements per-opératoires sont moins importants car la qualité de la vision dépend d’une hémostase parfaite (c’est-à-dire que les saignements sont aussitôt maîtrisés dès leur production).
La récupération post-opératoire est donc plus rapide et les douleurs moins importantes.
Les cicatrices deviennent rapidement quasiment invisibles et le risque d’éventrations (lâchage des sutures pariétales) est quasiment inexistant.
La durée d’hospitalisation plus courte et la reprise de l’activité professionnelle est donc plus rapide.


3. CONTRAINTES DE CETTE TECHNIQUE :

Pour l’instant elle nécessite une anesthésie générale : certains patients présenteront donc des contre-indications à cette technique.
Rarement, mais parfois, et le patient doit en être prévenu, l’intervention s’avère irréalisable par cette technique, soit pour des raisons anatomiques, soit en raison d’un incident per-opératoire nécessitant un abord chirurgical classique (on appelle cela une conversion).
Dans ces cas ce n’est que pendant l’intervention que l’on se retrouve confronté à cette situation : la décision de conversion est alors prise, d’où l’impérative nécessité d’avoir prévenu au préalable le patient de cette possibilité. Il est à noter cependant que cette situation se rencontre rarement.
Enfin cette technique nécessite un apprentissage long et difficile : c’est la raison pour laquelle nous avons créé un centre de formation à cette technique, que nous dirigeons, et qui forme 12 urologues par an depuis plusieurs années.

4. LES INTERVENTIONS REALISEES PAR CETTE TECHNIQUE DANS NOTRE DEPARTEMENT D’UROLOGIE :

Actuellement dans notre département d’urologie nous réalisons les interventions suivantes :

-    Néphrectomies (ablation du rein)
-    Cure d’anomalie de la jonction pyélo-urétérale
-    Ablation de certaines lithiases pyéliques et urétérales.
-    Cure de prolapsus (descente d’organe) vésicaux, utérins et rectaux.
-    Prostatectomie totale.
-    Cystectomie totale.
-    Curages ganglionnaires.
-    Cure de varicocèle.
-    Cure de hernie inguinale.


5. INFORMATIONS GENERALES :

Cette fiche a été rédigée par l'Association Française d'Urologie.
Vous sont exposés ici les raisons de l'acte que va effectuer votre urologue, son déroulement, les conséquences habituelles et les risques fréquents ou graves normalement prévisibles.

La laparoscopie ne modifie pas le principe de l'opération mais la méthode opératoire est différente de celle de la chirurgie classique. La laparoscopie consiste à opérer sous anesthésie générale, sous écran vidéo par l'intermédiaire d'une caméra fixée à un optique ; cet optique et les instruments du chirurgien sont amenés au site opératoire après ponction de la paroi abdominale au travers de tubes appelés trocarts. Pour pouvoir travailler, votre chirurgien doit gonfler l'abdomen avec un gaz ( le dioxyde de carbone ).
Après l'opération vous pouvez présenter des symptômes passagers: crépitations sous la peau par passage de gaz, douleur de l'épaule par irritation du diaphragme par le gaz, douleur d'hématome.
Les avantages de ce type d'intervention sont essentiellement représentés par la simplicité des suites opératoires, la diminution de la durée de convalescence et la réalisation de cicatrices de plus petite taille que par chirurgie conventionnelle.

Comme toute intervention, l'opération par voie laparoscopique comporte des risques de complications ; certaines sont directement liées à cette méthode opératoire :
* A tout moment de l'opération votre chirurgien peut être obligé selon les circonstances d'arrêter la laparoscopie et de continuer l'opération au travers d'une incision classique. Cela s'appelle une conversion qui peut survenir en raison d'un problème technique.
Les problèmes techniques peuvent être liés:
- à des variations individuelles pas toujours prévisibles,
- à la blessure d'un organe de voisinage ( plaie vasculaire, viscérale ou nerveuse ),
- à des problème liés au gaz ( troubles respiratoires ) ;
* Certains risques vous seront précisés par votre urologue selon le type d'intervention par voie laparoscopique.   
Comme pour toute opération, votre urologue peut être amené à vous proposer une reprise chirurgicale ouverte s'il pense que les suites de la laparoscopie le nécessitent du fait d'une complication.


6. SCHEMAS :

TROCARTS

Disposition des trocarts pour
la chirurgie du haut appareil urinaire
Disposition des trocarts pour
la chirurgie pelvienne et du bas appareil urinaire


 Exemples de trocarts mis en place :

 
L’OPERATEUR EN TRAIN DE TRAVAILLER

      


 

 
LA COLONNE VIDEO




7. FILM :



cure de prolapsus par chirurgie laparoscopique

70 Mo
10 min @ 1 Mb / sec