Les principales urgences en urologie :
 
 
La prostatite aiguë
 

1. LA RECONNAITRE :

2. QUELS EXAMENS COMPLEMENTAIRES ?

3. RECHERCHE DE SIGNES DE GRAVITE :

4. TRAITEMENT :

5. EVOLUTION :




1. LA RECONNAITRE :

-    Fièvre élevée ( > 38°5 )
-    Signes urinaires : dysurie, brûlures mictionnelles, pollakiurie, impériosités
-    Toucher rectal : prostate augmentée de volume et très douloureuse
-     L’examen clinique doit rechercher un globe vésical et l’association d’une orchi-épididymite aiguë
-    Parfois lombalgies associées : la prostatite est beaucoup plus fréquente chez l’homme que la pyélonéphrite et les signes urinaires associés sont évocateurs.

2. QUELS EXAMENS COMPLEMENTAIRES ?

-    Examen cyto-bactériologue des urines +++ ( ne pas attendre le résultat pour débuter le traitement )
-    Les autres examens sont inutiles ( sauf échographie vésicale sus-pubienne si doute sur existence d’un globe vésical, correspondant à une rétention d’urines).

3. RECHERCHE DE SIGNES DE GRAVITE :

-    Diabète, immunodépression
-    Altération de l’état général ( sujet âgé )

4. TRAITEMENT :

-    En l’absence de signes de gravité : antibiothérapie per os en externe                 
                    ( Fluoroquinolones de 2 ou 3 ème génération )   
                    Durée du traitement 6 semaines
-    En présence de signes de gravité :
                    Hospitalisation
                    Bithérapie par voie parentérale 3 ou 4 jours puis Monothérapie per os
-    En cas de rétention vésicale associée : avis urologue en urgence pour drainage des urines
-    Traitement optionnel : Antiinflammatoires (effet antalgique)
                                   Alfa-bloquants si dysurie importante

5. EVOLUTION :

-    Habituellement rapidement favorable
-    Adapter secondairement l’antibiothérapie à l’antibiogramme
-    Evolution défavorable possible :
                    Survenue de rétention
                    Abcédation  ( fièvre oscillante, prostate rénitente au TR, zone hypoéchogène en échographie endorectale ) : avis urologique ( drainage ?)
                    Surtout risque de récidive (valeur du traitement long et de l’hyperdiurèse : prévenir le patient )